Braconné,
moissonné,
le vol contrarié
du busard cendré

Ce titre joliment rythmé d’un article de Reporterre a donné son nom à une forme poétique inventée par Nicolas Graner, le busard, quatrain de 3/3/5/5 syllabes sur une seule rime.




Doubles busards puisés dans deux sonnets de Mallarmé :

Aujourd’hui
n’a pas fui,
magnifique qui
resplendit d’ennui.

Coup d’aile ivre
sous le givre,
chanter ne délivre,
nul espoir où vivre.

Une nixe
pleure au Styx,
le cadre se fixe
au salon : nul ptyx.

Pas d’amphore,
le décor
de néant s’honore,
sitôt septuor.

D'après L'Invitation au Voyage de Baudelaire :

Assouvir
Ton désir
Aimer à loisir
Aimer et mourir

Une catégorie de busards pourrait s’apparenter aux ouïseaunets selon deux critères. Il y serait question d’oiseaux, et les rimes "fautives" seraient privilégiées :

Blood and sweat !
où se vêtent
de blanc les mouettes,
gentille alouette ?




Nota bene — Certains busards protéonets pourront se métamorphoser sans grosse difficulté en forme de gabarit voisin, par exemple en 7-1-9 ou en haïku :

Une nixe
Pleure au Styx
Vide, un cadre fixe
Au salon, nul ptyx

Une nixe pleure au Styx
Vide
Un cadre fixe au salon — nul ptyx

Une nixe pleure
Au Styx vide, un cadre fixe
Au salon, nul ptyx