Or érotisé (10 millions de sonnets palindromes)
Suite à « Être venu damer Icare » (éd. du Camembert 2006, diffusion JJ), 10 millions de sonnets palindromes inspirés des « 100 000 milliards de poèmes » de Raymond Queneau.
Nouveauté, il ne s'agit plus d'octosyllabes, mais d'alexandrins. Ici encore, chaque couple symétrique de vers 1 & 14 est compatible avec les 10 couples 2 & 13. Ces 100 combinaisons s'accordent à leur tour avec 10 nouveaux couples de vers 3 & 12, soit 1 000 textes différents. Idem ensuite de 4 & 11 (10 000), 5 & 10 (100 000), 6 & 9 (1 000 000) et 7 & 8 (10 000 000 sonnets). Ceci sans altérer la métrique, les rimes, l'orthographe palindrome.
Diérèses et synérèses se dispensent ici et là de la diction classique.
Il reste à gagner en fluidité, régler la ponctuation, réviser le rythme, traquer d'éventuelles répétitions dans un même sonnet potentiel. Et le plus ardu, que l'on écrive très contraint ou peu : accéder à un degré de glaciale fusion poétique.
1 Or érotisé l'Art n'a lacé Dracula Porter se continue et nage disparue L'été bai dénudé doit café tralala Argos on se délia l'angora d'ère nue Jette vice-versa, le haut révélé gît La Rome de Pô rue, être l'alizé trace Et s’aviser pas mort ne cuve, resservit N’ont ivresse revu cent Roms à pré si vaste Écartez il alerte Europe de moral Tige, l’évertua hélas rêve civette Jeune Réda rogna l’aile Desnos ô Graal ! À l'artefact iode, dune, diabète Leur apside gantée unit noces rétro Palu car décalant râle si torero 2 Or Genet n’omet ocre mercantile là Porc calamistré snob à banale verrue L'été la braderait en orteil, Pergola Gré tari déité ne borne en retenue Je terrasse troc, Zeus l’infidèle vernit L’abat idéel Oc, radio rude n’a faste Et rap anobli tue et Panini me frit À bâtir féminin, apte eut-il Bonaparte Et sa fane du Roi d’Arcole édita bal Tin révélé d’If, Nil, Suez : Cortés s’arrête Jeûne terne enrobé ne tiédira tergal Ogre plié trôné, tiaré d’arbalète Leurré vêla nabab, on sert si mal accro Pâle lit nacré, mer côté Monténégro 3 Ô réparable Icare, il a dépassé Râ ! Pore lobe, Circé ce tiret l’a relue Lever ténu d’amen, gorgeon Corbeil perla Génie opiomane Ibn, une déesse nue Je tresse de la soul, forcené lemme fit L’agir damne et ne gradua trafics à liasse Et sac à l'écarlate office recueillit A-t-il lieu ce récif fœtal, race la caste Essai lascif, Artaud argente en madrigal Tif emmêlé nécro, fluo sale desserte Jeunesse Éden, un bien à moi Poe inégal Replié broc, Noé grogne ma dune trêve L’Euler altérité, ce cri, ce boléro Paressa pédalier à ciel, bar, apéro 4 Or à tort s’accusant, narra ce sérum-là Porc imago diffus, reg, rebut, sel, ciguë Le trépassé dosé, longeons à l’œil ô fla ! Viré le calicot sexuel lia cornue Jeter ce pardi saï, Nigérian n’oit Cid L'arène grosse d’onc à brio sud ne m'axe Égaré dôme d’or, importer ça servit S'est ivre sacré trop, Miro démodé rage Examen du soir, bac nô d’essor général Dictionnaire gin, Iasi drape crête Jeun rocailleux, estoc il a celé rival Folie ! Ô las Noé, gnôles, Odessa, perte... Leu gicles-tu, berger, suffi dog à micro Palmure se carrant n’a suc, Castro taro 5 Olé mil émeris, nase tic Attila Polis eh Cornélien, oh Pelé tonitrue ! L’être vêt Épernay, culte loi vante-la Ci porté l'os salé, séide lot ça pue Jet lectorat ce soir tapa stomacal lit L’As s’y balança sel, laïc epsilon trace Eh cratère bélître, féru le délit Utile déluré, fertile béret arche Écart noli spécial, le sac n’a l’abyssal Tillac à mot sapa trio sec, tarot celte Jeu pactole, Diesel assole tropical Etna violet lu, cyan répète verte Leur Tino téléphone, il enroche silo Pâlit Tacite sans ire méli-mélo 6 Ô limaçons, une volage m'attela ! Polisario berça ta bellissime due L'été baleine vêt, n’a dromadaire fla Mi naturel barra scène, mue et tortue Jette ver, calamar, Rueil, Œdipe et Cid L'an giron usuel bedonne... heu garage ? Eh ça barra clim à hareng, il a médit Nanti de m’aligner à Hamilcar rabâche Égara Guéhenno de bleus un orignal Dicte épi d'Éolie, Ur rama la crevette Jeu : trotte eumène csar, râblé rut animal Féria d'Amor Dante véniel à bête L'eudémis s'il le bat, âcre boira silo Palet ta mégalo Vénus noça Milo 7 Ô l'Émile, maton turc, çà ne mord ni là ! Pôle vaporisé d'avalés rots à crue Le Dé cligna Yéti, vents en Oïl enrôla Gercé vaste laps sert ! s’écria la Menue Je tétanise gnou mal si Nuptiale rit L’ave crêpe le Gers réitère sillage Edgar a peloté le libre gai verdict Cidre viager bile le tôlé par Agde Égal liseré tiers, regèle Perceval Tire-lait punis-la, muon gési n’a tête Jeune m’a l’air ce stress : palets avec régal Orné lion est né, vite Yang il cède Leur castor se lava de sirop à vélo Palindrome n'accrut, n'ôta méli-mélo 8 On a Gulliver vil et calot ôté là Pontarlier a perçu, salie, une verrue Le testé fit ruffian, serpette dévoila Buté duel labo bleu quasi : l'Assidue Je tétanise gain, en rock Nuptiale rit Lapin à brus salé, trimes-y d'alliage ! Eh cap à Nuevo León cassé remit Nid d'intime ressac : Noël, ove, un Apache Égailla d'Ys émir tel Assurbanipal Tire-lait punk corné nia gési, n'a tête Jeudis salis, auquel Bob alleu de Tubal ? Io vedette près naïf, furtif et Sète Leur Ré venue, il a sucré pareil rat nô Paletot : ô lacté Livre, vil Lugano ! 9 Olé mil emmurés ! S’émut-il l’uléma ? Portemine vida, ne nivela la crue Le Dé pur d’au quota ne sauça Vesoul fla Minarets ! m’a hélé Rio Muni menue Jeter carré sellé rameuta, tsé-tsé prit L’aveu que - fariné sinua - j’égayasse Égates : a rugi futal l’exil éfrit Nantir Félix, Ella tu figuras étage Essayage jauni s’en ira feu Queval Tir pesté statué, marelle serra crête Jeune mi-nu moiré, le hamster animal Fluo s’évacua sénat ou quadrupède Leur cal aleviné n’a dive ni métro Pâmé Lulli tu m’es sérum méli-mélo 10 Ô tare ! Le désir féroce décala Potage l’amer tint à Rémi l’entrevue Lèpres et Luc consul, ce raide me deala Péri par fabliau qu’ose part assidue J’émets baderne goal, accoté me sertit Lapone ta péri, ma reliure lace Évaporez élu, donc radial écrit Ne mentir ce laid arc, nodule zéro pave Écale ruilera, mire pâte nopal Titre semé, toc calao, genre d’abstème Jeudis satrapes où ? Qu’ail bâfra pire pal Aède média reclus n’occulte serpe Leu vert n’élime rat ni tréma legato Palace décoré, frise de l’Érato
Robert Rapilly [in Sonnets palindromes],
lundi 6 avril 2009 à 23:38
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