La géhenne la gêne

Rameaux que l'on moise
Si nous en avions
Ferions un moïse
Ou des avions

Mais pauvre Jehanne
De cœur si pieux
Brûle sainte Jehanne
Nouée à ses pieux

Rimes ci-dessus, des mots d'orthographe identique - ou presque - ne comptent pas le même nombre de syllabes. Selon l'étymologie ou l'usage, l'un fera diérèse & son jumeau synérèse.
« Jehanne » est un cas particulier. François Villon l'entend synérèse, entre autres parmi les octosyllabes de la Ballade des dames du temps jadis :

Et Jehanne, la bonne Lorraine,
Qu’Anglois bruslèrent à Rouen ;

Au contraire, François de Barghon de Fort-Rion mesure diérèse tout au long des 250 pages de Jehanne d'Arc, chronique rimée (1890) ; cf. troisième alexandrin :

« Enfant, demanda-t-il, comment vous nommez-vous ? »
Sans s'émouvoir, la Vierge au regard calme et doux
Lui répondit: « Messire, on me nomme Jehanne,
Mon père est paysan et je suis paysanne,
Domremy m'a vu naître et j'aurai dix-sept ans
Quand le mois de Marie aura clos ce printemps. »