Le manitou mena l'outil
Sonnet d'antistrophes.
Londres, Channel, Harlow, sigle et billet de train, l’onde charnelle alors glisse étrier de bain. Fissure après son cœur, du secret gain de place suffira compresseur. Sucrez deux pains de glace ! Selon que la révolte a dit temps de cochon, le son veut la récolte à dix champs de coton. Les pinces rongeaient l'os, ma truie usante vibre, l’éponge rince au sel, musa bruyante vitre. Le Manitou fêlé d’élimés serre-joints mena l’outil ; l’effet gémit les raides soins à sirène égoïste, où sa vie implacable resta scie égoïne, assouvit l’incapable, sembla perceuse au fil avançant lourd marteau. Plaçant berceuse il faut l’Avare Ours en manteau.
« La magie ne peut rien contre la mécanique » admet Mandrake entravé sous une sorte de pendule d'Edgar Allan Poe ou de machine à décerveler d'Alfred Jarry. Alors quel super-pouvoir la mécanique ? Prenons le catalogue de Monsieur Bricolage pour sujet d'un sonnet de contrepèteries ; eh bien, ça nous expose à un retour de manivelle puissant et lyrique. C'est que dans « compresseur » tourne « cœur », qu'au cœur de « Manitou » résonne « outil », etc. Hé hé, triomphe de la moulinette poétique.
Robert Rapilly [in Sonnets],
jeudi 20 décembre 2012 à 10:22
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Commentaires
1. Le vendredi 28 décembre 2012 à 15:55, par AS
2. Le vendredi 15 février 2013 à 10:22, par Cochonfucius
3. Le vendredi 15 février 2013 à 11:54, par Robert Rapilly