El Asphyxeio
El Asphyxeio, lipogramme en R d’après El Desdichado —
Je suis le Nébuleux, — le veuf, — l’inconsolé, le comte d’Aquitaine à l’enceinte abolie : mon étoile est défunte, — et mon luth constellé tient le soleil abscons de la Mélancolie. Dans la nuit du tombeau, toi qui m’as consolé, cède le Pausilippe et les flots d’Italie, l’absinthe qui plaisait à mon sein désolé, et la vigne où le cep à la sauge s’allie. Suis-je Idylle ou Phébus ?... Lusignan ou Phénix ? Ma face s’enflamma sous la lippe dauphine ; j’ai songé dans la balme où se baigne l’ondine... Et j'ai deux fois gagnant fendu l’oblique Styx : modulant à la fois, fils aîné de la Muse, les sanglots de la sainte et l’aboi de Méduse. L’Ange de Véda —
PS — "L’Ange de Véda" = anagramme de "Gé(r)a(r)d de Ne(r)val".
Robert Rapilly [in Sonnets],
lundi 9 octobre 2017 à 00:26
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