L’ouïseaunet et sa contrerime
.
L’ouïseaunet et sa contrerime, ou comment l’ordre des vers va en infléchir le sens. On explorera ici une classe d’ouïseaunets convertibles en contrerimes. La structure initiale sera de 4-4-3-3 syllabes à rimes embrassées, cela de sorte que l’inversion des vers médians ménage la syntaxe mais y apporte nuance au sens initial du poème :
Mille sardines !
Les pélicans
plongent quand
tous en dînent.
Mille sardines
plongent quand
les pélicans,
tous en dînent.
À plus d’un titre
et autres noms :
ci Baron
d’Oise-aux-Pîres.
À plus d’un titre,
ci-baron
et autres noms
d’oiseaux pires.
Voler des pages
en revenant
aux romans
de voyage.
Voler des pages
aux romans
en revenant
de voyage.
Quel vol d’aigrettes
aux épluchures,
je le jure
sur ta tête !
Quel vol d’aigrettes !
Je le jure
aux épluchures
sur ta tête.
Variante de comment basculer d’ouïseaunet à contrerime grâce à des vers holorimes :
Tu téléphones
nous sanglotons
Avion
monotone
Tutelle et faunes
À vie on
nous sangle aux tons
Mon eau tonne
Idem avec calembours (ou contrepèteries). 1er exemple, rimes plates puis croisées :
Sardanapale
mangeait nos râles :
geai menu
de minus,
sardine à poils,
gemmes nues...
mon général
diminue !
Des macs hérons
trop dégueulasses :
l’appeau catche...
mirliton !
Décaméron :
là Boccace
droguait de glaces
mil litrons.
(à suivre...)
Robert Rapilly [in Vrac],
mercredi 25 septembre 2024 à 19:04
Lien permanent #476. Fil rss des commentaires
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment.