L’attaque des oiseaux
L’attaque des oiseaux —
(extrait d'après Les Oiseaux d'Aristophane)
LE CHŒUR
– Celui-ci, l’a-t-on déjà vu ? – Peut-être bien, au dépourvu… – Toi, dis donc, aux grandes oreilles, chassais-tu point geais et corneilles, gourdiflot ta fronde à la main et semant la mort en chemin ?
ESPÉRON s’abritant derrière COPINON
– On t’accuse de braconnage, de plumaison, voire carnage…
LE CHŒUR
– Toi, malandrin récidivant, ne m’avais-tu cloué vivant, dessus la porte d’une grange sans qu’un remords ne te démange ? – Enfermé sous d’étroits barreaux ? – Cuit dans un bouillon de poireaux ?
COPINON & ESPÉRON
– On nous harcèle, on nous assiège ; à notre tour serrés au piège !
LE CHŒUR
– Aux armes, les piafs, à l’assaut ! – À bas l’assassin et le sot, éployons largement notre aile ! portons une charge mortelle, – Coquins qu’ils s’en mordent les doigts, il nous faut recouvrer nos droits. Encerclons-les, ces deux canailles, pour la dernière des batailles !
COPINON puis ESPÉRON
– Comment résister, Copinon ? – Prends tes outils de marmiton ! – Comment survivre à tel déboire ? – À coups de louche et d’écumoire !
Robert Rapilly, dimanche 2 janvier 2022, à 00:44 [in En scène] Aucun commentaire - aucun trackback