Supplique des paysans à Saint Olaf qu’il les délivre de Troll Jötnar
Supplique des paysans à Saint Olaf qu’il les délivre de Troll Jötnar —
Ô Saint Olaf, qu’il soit Sleipnir ou haridelle, ce vilain cob chargé de Troll Jötnar bridez-le ! Alors, quignon promis, notre bon pain prenez-le et, gage à votre Dame, un brin de pimprenelle.
Rimes riches, à supposer que l’on élide l’E tonique du pronom "-le" : « bridez-le = bridelle » et « prenez-le = prenelle ». D’illustres poètes se sont permis pareille libéralité, certes à l’intérieur des vers. Voir le Traité de Versification française de Louis Quicherat, aux éditions Hachette (1838) pp. 68 et suivantes.
- Molière :
Ou bien faites-l(e) entrer. — Qu’est-ce donc qu’il vous plaît ?
Mais, mon petit monsieur, prenez-l(e) un peu moins haut.
- Racine :
Accordez-l(e) à mes vœux, accordez-l(e) à mes crimes.
Condamnez-l(e) à l’amende, ou, s’il se casse, au fouet.
- La Fontaine :
Du titre de clément rendez-l(e) ambitieux.
Robert Rapilly, mardi 25 septembre 2018, à 09:24 [in Sorbonne] Aucun commentaire - aucun trackback