Supplique des paysans à Saint Olaf qu’il les délivre de Troll Jötnar —

Ô Saint Olaf, qu’il soit Sleipnir ou haridelle,
ce vilain cob chargé de Troll Jötnar bridez-le !
Alors, quignon promis, notre bon pain prenez-le
et, gage à votre Dame, un brin de pimprenelle.

Rimes riches, à supposer que l’on élide l’E tonique du pronom "-le" : « bridez-le = bridelle » et « prenez-le = prenelle ». D’illustres poètes se sont permis pareille libéralité, certes à l’intérieur des vers. Voir le Traité de Versification française de Louis Quicherat, aux éditions Hachette (1838) pp. 68 et suivantes.

  • Molière :

Ou bien faites-l(e) entrer. — Qu’est-ce donc qu’il vous plaît ?
Mais, mon petit monsieur, prenez-l(e) un peu moins haut.

  • Racine :

Accordez-l(e) à mes vœux, accordez-l(e) à mes crimes.
Condamnez-l(e) à l’amende, ou, s’il se casse, au fouet.

  • La Fontaine :

Du titre de clément rendez-l(e) ambitieux.