Sextine en couleurs véritables
D'après un calcul de Michel Clavel :
jaune 2, bleu 3, rouge 4, vert 5, orange 6, violet 7
jaune + bleu = vert
jaune + rouge = orange
rouge + bleu = violet
- toutes les couleurs riment dans chaque strophe
- les vers comptent autant de syllabes que la valeur affectée à la couleur-rime
- d'une strophe à la suivante, les vers permutent en gidouille (invention d'Arnaut Daniel au XIIe siècle)
plupart du temps le sol et la zone après quoi tu t'arranges couvre-feu attendre yeux ouverts quand rien ne bouge saisir la gouge brandir haut le piolet aux ciels d'eau couverts où tonne sacrebleu l'orage autour des branches s'enlacer dans les granges soupe de courge tarte au bleu et le matou miaulait c'est comme revivre à l'envers les cocons d'hivers ont deux pôles étranges s'étonne le ver sans mouche chrysalide en fiole est franc-alleu bave le bombyx dont les vers se consument feu follet il tutoya les anges sa saison touche l'automne nain jaune palsambleu chaperon rouge petits hommes verts amour des trois oranges portez camail violet ! (à Max Domon, grand frère en belle liberté)
Robert Rapilly, lundi 16 avril 2007, à 10:34 [in Vrac] Aucun commentaire - aucun trackback