Merlin vs Morgane
Protest song pour voix, bombarde et biniou koz :
Truisme appris de Platon, leçon de Socrate : qui gave truie et mouton pisse du nitrate. Or donc, Bécassine aurait pour tout élevage que trois lapins, qu’un goret, pas même une vache ? Zyeutez ce cliché, mes gens : la scène est champêtre, d’où qu’on y voit des vrais champs et des bêtes paître. Le souvenir a jauni la campagne s’use, va-t’en comparer Johnny à la cornemuse. Silence des binious au vent de la lande, l’oreille rivée aux news zappe la légende.
Marre du gentil Merlin l’Enchanteur qui gagne ; on a trouvé plus malin : déchaîner Morgane.
Que faisiez-vous ? Vous lisiez vos cours de chimie ? Eh bien ! sondez ces lisiers qui grouillent, ma mie. Le chalutier mouille au port, la barque à la plage ; y suinte un bouillon de porc, philtre de fourrage. Les rives à noms bretons recueillent par tonnes l’or, non plus de nombreux thons mais d’algues bretonnes. Faites taire le danger, froussarde musique ; suffit de n’en pas manger, du varech toxique. Ah ah ! rions de ces lois anti flaques vertes, les remèdes bruxellois : rien que blagues belges.
Marre du gentil Merlin l’Enchanteur qui gagne ; on a trouvé plus malin : déchaîner Morgane.
Robert Rapilly, vendredi 15 février 2013, à 13:57 [in Vrac] Aucun commentaire - aucun trackback