Vers justifiés compilés
Ceci a déjà été publié sur le blogue, mais épars. Je souhaitais voir ce que donne - pur effet visuel sur une page électronique - une compilation de vers isocèles, ici de taille croissante. Euh... effet médiocre à l’œil ; je ne sais pas comment centrer un texte dans dotclear (help Kozlika !) ; sans doute faut-il travailler avant de devenir Augustin Lesage, Kozlika ou Lucien Suel !
Précision sur les « vers justifiés ». L'alignement vertical à droite n'a rien d'automatique : on doit dactylographier en police à chasse fixe (« Courier new », par ex.) et, sans l'aide d'un logiciel de traitement de texte, conserver d'une ligne à l'autre un nombre constant de caractères, ou d'espaces, ou de signes divers.
L.S. & R.R. (photo la Jardinière)>acrostiche >anagrammes Lucien Suel Ulule cinés Cueille nus Inclus élue Ecule lusin Nulle cuise Scie lunule Use linceul Ecueils nul Lie nucleus *
va l’an huit qui s’enfuit or l’an neuf revient neuf
*
Sélénet est conté Courbures de lune 3 petits pois ont couleur de légume Et votre façon d’ en dire de vertes n’aura point mûri nos héros alertes Le conte est finiL’éthylique quatrain Idem que ma cirrhose rêve d’éléphant rose qui siffle sobrement voit rose le flamant * en verlan flic est keuf faix d’or lire d’Orphée ça fait trop de trophée si feu bleu brûle bluff crawls d’inconsolé veuf et grotte bien chauffée ma boucle est décoiffée souffle d’âne & de bœuf nouveau-né sous la meuf j’ois chœur du coryphée les cris fous de la fée au gui l’an neuf & neuf * Peu lui sert être agile Au pigeon cuit d’argile Ball on l’éclate en vol Trap il s’écrase au sol * L’épitaphe d’un camarade Max Domon trait & lettre marqua d’un clair esprit sage tant que pût l’être un temps qui s’assombrit * Sans raison décembre zappa érudit entre norme & libre système de poids équilibre tensions relâchement Zappa * Au soc j’ai comblé tout passage Quelques sillons endroit envers Par où mon tourment fut-il sage D’avoir pointé de froids enfers * À supposer que ménestrel tel Apis beugle s’appellerait en hoquetant Rutebeuf bœuf À supposer que flic incube une couleuvre caducée avisé n'y tousserait qu’œuf keuf À supposer qu’André Citroën cause deuche deçà double chevron ânonnerait teuf-teuf À supposer que vœu s’agrémente de zeugme bégayerions-nous au gui l'an neuf & neuf * Plaçons sur fatrasie un quatrain d’hérésie À Villon l’appétit vint en ne mangeant pas Ni plus que de la thune il vît face cachée Racaille qui mordrait par l’odeur alléchée Ventre affamé n’a point d’oseille ni repas * Leur maître déconnait entendez quel sonnet Eux les collégiens d'Amérique & de Bourges Alignant deux navets entre terres et cieux Voulurent désigner le sonnet à des courges Enveloppant mon linge avec un œil-de-vieux Ô baudet Buridan n’as-tu rebu mes fourches Le chat de Carabas n’en tousse aux envieux Avant l’élan salé sinon des Grandes Ourses Le médecin létal du kiosque atterrit mieux L’aboli bibelot crachait cent charentaises Original cornet je crains que tu le taises Or nous partîmes là sans haïr ce chiendent Une nomenclature a chaussé six contraintes Attention Jacques Cœur au café vous attend Avec un cor de bois davantage que plaintes * Couvait sous fatrasie un âtre en fantaisie Eux les topinambours à disque de trompette Dardant vas-y savoir l’Oc louche ténébreux S’en iront calencher au mas cru qui répète Du suisse québécois et du belge trop preux Vaque vache à pavane aux défuntes cadences Qui pansant tes volets fourgonnera le truc Pleure en cette valise où Cyrano tu danses L’aine irait dévaler mon lys forgé de stuc Rien n’est minuit bébé dans l’encyclopédie Ta cigogne est fourbue ou craint nécessité Enfin loin d’empoter ses clairettes de Die Sur la mauvaise pente elle descend mon thé La vieille fatrasie ouvrait donc une suite Mirons ce téléphone aux albâtres d'un jean L’agenda vole et tremble une page de cuite Gaston s’y penchera pour abolir Saint-Ouen Et l’école d’Espagne assone à ces fantômes Quelque hésitation pour s’arrondir un coin En avant la zizique au rétro de bonshommes
(stéréogramme) à mesure qu’il va s’approcher si l’on zyeute du côté gauche voici un poème que l’on verra à droite peu à peu s’éloigner * Toi, rabâcheur, dis un fatrasique dizain ! Las de n’apprivoiser la terrible trompette Apporte une boussole aux Princes ténébreux Le soc jubilatoire épris d'un champ répète Un québécois palabre à ce foin belge creux Vaquons de passerelle en défuntes cadences Ton rhizome est valise où Cyrano tu danses S’attabler sans crayon fourgonnera le truc Nous transpirons de tact et l’Encyclopédie Confondit toi la Bulle et Clairette de Die Du visage dépeint sourd l’émission de stuc
Robert Rapilly [in Vrac],
dimanche 1 février 2009 à 23:12
Lien permanent #222. Fil rss des commentaires
Commentaires
1. Le lundi 2 février 2009 à 19:46, par L. S.
2. Le jeudi 5 février 2009 à 07:45, par Kozlika
3. Le jeudi 5 février 2009 à 11:33, par Bbt
4. Le mardi 17 février 2009 à 19:10, par samantdi