Ténébreuse je suis, et Veuve inconsolée,
Princesse d'Aquitains au Donjon aboli :
Mon seul Soleil est mort, et ma lyre étoilée
Porte une Lune noire en son Spleen accompli.

Dans le soir de la Tombe, où tu m'as consolée,
Rends-moi d'entre les flots Naples et Tripoli,
Le bouquet qui ravit mon âme désolée,
Le cep alliant grappe et lilas, d’un repli.

Suis-je Hathor ou Vénus ?... Sibylle la baronne ?
Ma joue est rouge encor de l'étreinte du Roi ;
J'ai rêvé dans l'aven, y piaffe Palefroi...

Et j'ai deux fois gagnante accosté de Garonne :
Modulant tour à tour sur l'oud de Santa Fe
Les plaintes du Martyr et les clameurs d'Urfé.


Le genre de chaque nom dans l'original est inversé. Idem des rimes, quasi identiques à celles de Nerval sauf que les féminines deviennent masculines ; et réciproquement.
Rappel : desdichadoctement parlant, c'est le Cothurne étroit de Nicolas Graner qui fait autorité !