La Desdichada
Ténébreuse je suis, et Veuve inconsolée,
Princesse d'Aquitains au Donjon aboli :
Mon seul Soleil est mort, et ma lyre étoilée
Porte une Lune noire en son Spleen accompli.
Dans le soir de la Tombe, où tu m'as consolée,
Rends-moi d'entre les flots Naples et Tripoli,
Le bouquet qui ravit mon âme désolée,
Le cep alliant grappe et lilas, d’un repli.
Suis-je Hathor ou Vénus ?... Sibylle la baronne ?
Ma joue est rouge encor de l'étreinte du Roi ;
J'ai rêvé dans l'aven, y piaffe Palefroi...
Et j'ai deux fois gagnante accosté de Garonne :
Modulant tour à tour sur l'oud de Santa Fe
Les plaintes du Martyr et les clameurs d'Urfé.
Le genre de chaque nom dans l'original est inversé. Idem des rimes, quasi identiques à celles de Nerval sauf que les féminines deviennent masculines ; et réciproquement.
Rappel : desdichadoctement parlant, c'est le Cothurne étroit de Nicolas Graner qui fait autorité !
Robert Rapilly [in Sonnets],
lundi 30 mars 2009 à 22:31
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Commentaires
1. Le mercredi 1 avril 2009 à 07:43, par L. Suel
2. Le mercredi 1 avril 2009 à 12:31, par Pablo
3. Le mercredi 1 avril 2009 à 12:32, par Pablo
4. Le mercredi 1 avril 2009 à 14:48, par Bbt
5. Le mercredi 1 avril 2009 à 18:06, par Pablo