érable sycomore
l’ombre est impressionniste

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orchestre où brait l’âne
bourdon d’outils et moteurs
le mur lui se tait

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le rat se rappelle
quand il oit un bruit d’égout
le bon goût du son

des signes confus
le bruit d’ode correspond
à l’odeur du buis

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conseil aux poètes
évitez le coq-à-l’âne
oh... une hirondelle !




Nul fors les esprits purs
des spectres et des anges
ne murmure en nos murs
habités de mésanges

C’est un nid dans nos murs
la maison des mésanges
que franchissent les anges
plumes des esprits purs

Porte close les anges
puisqu’ils sont esprits purs
planent à travers murs
où nichent les mésanges

Les fantômes les anges
prévenants esprits purs
ménagent les mésanges
qui couvent dans nos murs

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L’hiver en Oregon
flamboie un rouge-gorge
rien n’éteint le dragon
ni le vent ni Saint George




J’en ai mangé des geais
cols jaunes pieds légers
si lestes volatiles
piégés de lacs agiles

Plumé d’un geste adroit
digeste chaud ou froid
jamais ne vis-je un geai
que je n’aurais mangé

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les marins se gaussent
vastes tourments d’albatros
au poète égaux