jeudi 15 août 2019
Sonnet culinaire
Imité de Nerval et de Gef, ce sonnet répète l'ordre des voyelles et des consonnes du Desdichado, ainsi que les espaces et la ponctuation :
El dEsdIchAdO / lE dÉshÉrItÉ => En pErsIllAdE / lA cArbOnAdE (etc.)
En persillade — (la carbonade) Ne bois ce marasquin, — du moût, — d’ensorcelé, Sa trempe d’agioteuse a bu tout ébahie : La soupe écoule onc sèche, — un bar long surplombé Gicle du mazout loin vu ta pyrophobie. Sens le goût de mildiou, bai fou d’oc rescapé, Corps-roi la sauterelle en ce bac s’avarie, Le preux gui pleureur donc y fut deuil dépité, Or sa plainte ou sa menthe a sa dose d’orgie. Vaut-ce aveux au tripot ?… Racontar au fanon ? Ses flans ont douze appas de louves Pô ni Seine ; D’où bave tant sa glotte au râle de sélène… Ys d’Eu suit leur bourgueil chapardé d’artimon : Libérant quel y fuit tel le jaja d’exclue Son puisard si la source en sol plat ne se rue. Robert le Norman
Robert Rapilly,
jeudi 15 août 2019
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