Ô ce soir le Dos (à Paso del Río Seco)

Pampa du Ténébreux, du veuf, de l’exilé,
Argentine où s’esquive une tour abolie :
Sevré de Pausilippe et d’accorte Italie,
Ombre d’Hombre j’échoue au tombeau désolé.

Défunte étoile enfuie, une mélancolie
Enclôt de soleil noir ce tango constellé,
Lumière qu’à la rose aucun pampre n’allie.
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Renais-je Cervantes ? Pedro de Calderón ?
Incarnat fut mon front du souffle de Syrène :
Ona chez les géants chevauchant la Baleine.
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Seconde fois vainqueur j’ai franchi le Cap Horn,
Entonnant tour à tour sur la lyre d’Orphée :
Caramba Santa Fe ! Basta la Vierge Fée !
Olé la Floralis Genérica, Péon !

Ce sonnet sur schéma deux mil.dix-sept ABBA BAB CDD CEEC, acrostiche de "Paso del Río Seco" en Argentine, vient après des centaines d'Avatars de Nerval compilés par Nicolas Graner.

L'existence de Paso del Río Seco m'a été signalée par Gilles Esposito-Farèse. Je l'en remercie, ainsi que du palindrome qui s'ensuit = Ô ce soir le Dos à Paso del Río Seco.

Cités dans le poème, liens à Pedro de Calderón, aux Onas, à la Floralis Genérica.