Le blogue de Robert Rapilly

L'épiquatrain

Lu dans le Traité de Prosodie de Gilbert Farelly (éditions Ichthusson 1960, p. 947) :

L’épiquatrain, poème dactylographié sans ponctuation, se joue en deux temps :
1) la fable, deux décasyllabes isocèles de rythme épique 4 + 6,
2) la morale, deux pentasyllabes isocèles contenant une contrepèterie.
Exemples sur divers schémas de rimes :

Souffle profond de vapeur en machine
double compound on intercala l’hymne
Cet épiquatrain
équipa le train
Jamais rempart ne se touche amabile
ni le minet n’a menu qui croustille
Pas plus doux le mur
que le mou n’est dur
Chant d’Haïti s’y joue épisode où
le diable anglais a suave vanille
Ô doux vaudeville
d’un Devil vaudou
Frottant vaisselle avec un manchon l’on
barbouille « Ave » sur le cul du poêlon
Qui lave un gratin
l'y grave en latin

Défaite au foot

Quatrain où la voyelle finale O suit A, B, C et D,
de sorte que ça rime à l'œil mais pas à l'oreille :
on entend à la suite "san" / "-bo" / "-gnie" / "dou".

D’invoquer une fée à São
Paulo n’eut qu’effet placébo
de rebouteux & C°
Voix du vaudou nothing to do

Sur la contrainte des rimes alphabétiques, voir le billet Alphabétire.

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