Hybridonnet
Le vierge ténébreux aux tentures austères Va-t-il voir, d’Aquitaine à très fière saison, Ce lac de viande morte, et prouver en maison Le transparent œil noir de quartiers sédentaires ? L’aurore ouvrait le feu, sables de volupté, Et semait en hiver le faucheux des ténèbres ; Enfin les tours au mur ne se mirent funèbres... Qu’il soit blessure donc de pleuvoir la fierté ! Midi fut sa déesse. Ayant des attitudes, Il dort sous la vigueur des pauvres solitudes ; Résonnent dans ses yeux des empreintes sans fin. Jamais plus en effet sur les côtes magiques La clef de fa n’atteint : vous n’avez pelé fin, Et deux baisers ont fui quand buvaient les mystiques.
Bouts-rimés sur Les chats.
Le début, le milieu et la rime des vers de la strophe 1 sont ceux de premières strophes de sonnets de Mallarmé, Nerval et Baudelaire ; mots raccords glanés chez Rimbaud.
La strophe 2 provient de deuxièmes strophes de Malleville, Cros, encore Baudelaire ; mots raccords de Gautier.
Strophe 3 : Verlaine, Maynard, Baudelaire ; raccords d'Hugo.
Strophe 4 : Corbière, Malherbe, Baudelaire ; raccords de Leconte de Lisle.
Tout mot emprunté à un sonnet conserve exactement sa place initiale dans ce centon. Assemblage en vitesse et ingrédients au pif ; en croisant bien, de féconds hybrides devraient s'inventer.
Robert Rapilly [in Sonnets],
mardi 1 mai 2007 à 01:51
Lien permanent #54. Fil rss des commentaires
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment.