El Ricardo III
Je suis Plantagenêt, - Duc d'York, - etc., le Prince d'Albion à la Tour en carafe : mon seul Cheval est mort, - et mon luth d'opéra pleure après Shakespeare un sanglant §. Dans la nuit du Tombeau, Vous qui taillez le grès, sculptez sur la Tamise une barque, Mme ! Car, sans fleur qui ravive à 37°, des Deux-Roses la Guerre à l'Achéron me damne. Suis-je Quasimodo ?... Gloucester ?... Richard III ? Mon front, rouge d'abord, après & a noirci dans la Grotte où la Carpe est muette. Et j’ai deux fois tuteur trucidé d'autres Rois : détroussant tour à tour l’Angleterre et la £... Qu'un Destrier fringant du Remords me délivre !
Sonnet sur une contrainte rimique paradoxale :
- enfreindre la règle de la « rime pour l'œil » ;
- cependant respecter celle de la « liaison supposée » (Malherbe et Banville y tiennent : ça doit rimer même en prononçant les consonnes finales muettes, par ex. ci-dessus : grès / degrés ; trois / rois).
Les rimes dans l'ordre :
et cetera (etc.) / opéra
carafe / paragraphe (§)
grès / degrés (°)
Madame (Mme) / damne
trois (III) / Rois
esperluette (&) / muette
livre (£) / délivre
Majuscules, italiques et ponctuation imitent Gérard de Nerval.
Et quand on parle de Nerval, on rend visite à Nicolas Graner.
Robert Rapilly [in Sonnets],
mercredi 20 février 2008 à 13:19
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