Bégaiement dissyllabique à la césure et à la rime : la contrainte s’appelle Artémis-hémistiche, mot composé que l’on pourra greffer en artémishémistiche.

J’étais né ténébreux d’un sconse inconsolé,
solde acquis d’Aquitaine à La Baule abolie.
L’étoile mord le mort tant qu’Hans Tell constellé
n’a rissolé Soleil mêlant Mélancolie.

Dedans ton beau tombeau, Gascon sot consolé,
poses-y Pausilippe, hôpital, Italie...
Ce flop lésé plaisait, prix des os désolé ;
en le dupant, du pampre à Rosalie s’allie.

Quel effet-bus Phébus ? Quel habit rond Biron ?
L’astringent corps encor rougit la reine arène.
Pellagre hôte, la grotte aura ciré Sirène.

D’échevin cœur vainqueur j’ai laqué l’Achéron.
Matou, rat - tour à tour - le mentor fait Orphée,
lampant ta sainte absinthe où s’esclaffait la fée.

- Galabru Labrunie -

Sonnet composé à l’occasion d’un concours lancé par Nicolas Graner pour fêter le 400e Avatar de Nerval.



Post-scriptum - Deux quatrains artémishémistiches suivis d’une tornada :

Dis donc Didon n’a bu Nabuchodonosor,
elle écarta Carthage et Syracuse accuse.
Procol Harum à Rome étame état-major,
pompé Pompée eut d’Oulipo l’hypoténuse.

Qu’on fît confiteor
cela m’est dû Méduse.
Dessus les toits l’étoile épice en pissenlit
cet aîné Ténébreux d’inconsolé Solex.
Mal acquis l’Aquitain des sabots s’abolit
pour plaquer l’Achéron sans osciller silex.

Divaguons wagon-lit
mais n’inclinez Kleenex.