« Pour Évariste Galois » côtoie tout seul la suite fulgurante des 226 poèmes dans «L'Histoire poèmes » de Jacques Jouet.



À supposer – anneau, corps cryptographié – que l’Histoire suspende au 31 mai 1832 poème en acrostiche, Évariste Galois descendrait hasardé en une voie insolite, où dériver console de l’imposture scolastique : gracieux au contraire rechercherait quoi que ce soit en des directions nouvelles, abolirait d'opacité l’antique leçon, éclairerait les circonstances de demain et – vertiges des résonances – prônerait l’analyse de l’analyse, croîtrait au cœur de la mathématique qui croîtrait en son cœur et le monde, fustigeant la concurrence c'est-à-dire l'égoïsme mais s'empressant de partager la moindre observation pour peu qu'elle soit nouvelle, jamais dissimulant la difficulté invaincue ; alors


Évanouir pourtant déchiffrer ce mémoire
vaste abyme à tes pieds géomètre élégant
afin que le matin en relève le gant
resté là sur le pré dont blanchit ton déboire

isoler parmi l’heure aux hélices d’ivoire
survie imaginaire à trouver profit quand
ton apparition n’advînt plus reléguant
en un vierge héros qu’attente de l’histoire

Galois il est tombé parmi l’herbe Galois
après ça pour jouet qu’espace des exploits
livre plus précieux « je ne sais pas le reste »

où haute et transcendante en rares manuscrits
idéale la nue affiche un manifeste
s’éloigne épars le vol de n’avoir point compris


quoi ? notre aide à la taille d’une vivante ambiguïté.



Sources :
_ Léonce Lesieur : La vie d’Évariste Galois (1811–1832) « Bulletin de l’association des professeurs de mathématiques de l’enseignement public » n°232, bimestriel – 43e année – octobre 1963
_ Stéphane Mallarmé : Toast funèbre, Tombeaux, etc.
_ Jacques Jouet : « À supposer » - éditions Nous 2007