Le blogue de Robert Rapilly

Protéonet (2)

  • Voir le billet antérieur Protéonet.
  • Jacques Jouet m'apprend qu'il a composé jadis des "poèmes dimorphes", à l'ordre du jour de la réunion de l'Oulipo de novembre 1988.
  • Et je retrouve ce précédent de girondeau-sélénet.


Un protéonet pourrait-il combiner ces deux formes fixes en principe incompatibles, sélénet et pantoum ? Pour écueil, la distribution des rimes : immuable dans le sélénet, décalée d’une strophe à l’autre en pantoum. Voyons voir...

Mon ami ramone
Soûl lâche minet
Au son du clac sonne
Bien doux sélénet

Sous la cheminée
Le foyer s’ensuit
Bien douce est l’aînée
De même sans nuit

Le foyer sans suie
À force de cuir
De même s’ennuie
Connaît le martyr

À force de cuire
Mon ami Ramon
Connaît le martyre
Au son du Klaxon

Sélénet & pantoum d'holorimes.

Ci-gît rondeau-balle
Où l’obus sol-air
Au paradis cale
Tabernacle et chair

Houle au but solaire
Défense d’y voir
Ta berne à clé chère
Vit cet accès seoir

Défense d’ivoire
Jamais ne l’a cru
Vice est accessoire
Du rai sec ou ru

J’amène la crue
Si gironde au bal
Dure et secourue
Ô pas radical

Ci-après quelques essais d'une forme ramassée, le "pantoum" en un seul sélénet. Gef a nommé cela sélénétoum. Je viens de taper "pantoum" entre guillemets, façon de signaler que ces strophes rudimentaires ne partagent avec le pantoun originel qu'une analogie forte (quasi répétition, ou homophonie, ou contrepèterie, etc.) entre les vers 2 & 4 d'une strophe et 1 & 3 de la suivante.

À la tour égale
Comptant sept un dix
Étuve la poêle
Câpre aux propolis

Content cet indice
Alla tout régal
Qu’à propos police
Es-tu veule à poil
Sous les mule et rosse
Que la menthe au thé
Cela pingre endosse
La vitalité

Quelle amante ôtée
Soûle émut l’Éros
Là vite alitée
Se lape un grand os
Aspidistra vaille
Ver tu boiteras
Crevant pire aïe aïe
Au cul patatras

Verte boîte rase
A speedy travail
Occupa ta trace
Creux vampire à l’ail
Couleur Samothrace
Cet intrus castor
Cotonnée à tresse
Vicomtesse Habsbourg

C’est un truc atroce
Que leur chameau star
Vît conter sa brousse
Cotonéaster
Le Pont des Six Arches
Par la vitre vu
Déborde les marges
Qu’il colle au vécu

Parlant de Vitruve
Seul pondit ces chars
L’alcoolo qui cuve
Des morbleu de jars
Ô drap gonfle embarque
Là-bas tel Harry
Rouant fusain marque
Ré-Pondichéry

La batellerie
Au dragon flambe Arc
Répondit chérie
Rouen fut Saint-Marc
Ravi Shankar d’Inde
Entonna new riff
Si bleu semblant scinde
L’aliter hâtif

À Tananarive
Ravisant Cardin'
L’allitérative
Cible sans blanc-seing
Ô ruelle ô rixe
Çà l’on vit d’angor
Ma larme elfe et nixe
Puisée en son or

Salon vide encore
Haut ruait l’oryx
Puis céans s’honore
Mallarmé phénix
  • Commentaire — Difficile de s’arrêter une fois lancé. Appréciation subjective, cette contrainte plutôt dure se frotte aux limites d’un sens suivi. L’écriture progressant, on a la sensation continue de rattraper in extremis une machine emballée. Le résultat n'est qu’à moitié rationnel, mais les scories a priori hors sujet induisent par aubaine comme une hallucination automatique. Poésie sans inspiration ? Vive l’oulipo !


Enfin, au lieu de répéter les vers, on en renversera les génitifs (procédé systématique chez Feuerbach et les situationnistes), ou on usera d’une figure dialectique apparentée.

Jumeaux que l’on sorte
le pôle d’abord
entre les mots l’ordre
console l’accord

Abordez le pôle
l’écume des jours
s’accorde et console
des légumes gourds

Or les jours d’écume
de la berge au bac
gourdes et légumes
vont vers Feuerbach

Du bac à la berge
sortent des jumeaux
Feuerbach inverse
l’ordre entre les mots



Post-scriptum — Un "punktoum", sélénétoum bilingue et burlesque : question en anglais, réponse française par vers holorimes approximatifs.

Hometown a store
Duck on ice cream
DJ stevedore
Has a belly steam ?

Dès qu’un ail sec rime
Omettons Nestor
Et sa belle estime
Digestive d’or !

Pantoum menthe-houpe

Les vers 2 et 4 ne sont pas répétés exactement en 1 et 3 dans la strophe suivante : il s’agira de contrepèteries approximatives.

Pour qu’un écran s’arase
Cybernétique rien
Mousse de fraîche base
Poids plume microbien

Ethnique sibérien
Je la sème malade
Émigrant poil pubien
Vacillante façade

Gel à même salade
Durs étriers de bain
Ça file entre ambassade
Henry forcé dauphin

Sur des billets de train
Courbe un hareng s’écrase
Ce doryphore a faim
Sous ma bêche la phrase

Toumpan Moby Dick

Nommons "toumpan" la forme de ce pantoum rétrograde, dont les rimes s’ordonnent :
aFaF — BaBa — cBcB — DcDc — eDeD — FeFe
En lisant à voix haute, on devrait ressentir un effet voisin, cependant distinct de celui du standard pantoum. La trame ici reprise vient du poème La Montagne, page 246 du "Petit traité de poésie française". Implorons l’indulgence de Théodore de Banville, qui aurait sans doute désapprouvé la distribution inusitée des rimes : du quatrième vers d’une strophe au premier de la suivante, il n’y a pas d’alternance du genre des rimes.

Post-scriptum en me relisant deux mois plus tard / Exactement inverse de l’effet crescendo du pantoum, j’éprouve en relisant ce "Toumpan Moby Dick" une sensation d’effacement au fil des strophes : les vers apparaissent, s’estompent, disparaissent.

Cachalot de force et d’esprit
Tête d’étrave et flot céleste
Tout un océan le nourrit
C’est Moby Dick qu’un harpon leste

Où la nef au couchant s’illune
Cachalot de force et d’esprit
Le géant domine la hune
Tout un océan le nourrit

Dans les feux d’inquiet duel
Où la nef au couchant s’illune
Gloire d’un défi mutuel
Le géant domine la hune

L’oracle tourmentait l’abysse
Dans les feux d’inquiet duel
Dont la pâleur sourde surgisse
Gloire d’un défi mutuel

Oyez ce grondement amer
L’oracle tourmentait l’abysse
D’Achab dessous dessus la mer
Dont la pâleur sourde surgisse

Tête d’étrave et flot céleste
Oyez ce grondement amer
C’est Moby Dick qu’un harpon leste
D’Achab dessous dessus la mer

Fatrasie prototype écrite la veille. L’absence d’un sens suivi permet immédiatement de tourner un pantoum en toumpan (et réciproquement) : par l’inversion des strophes, lues de la fin au début.

Fanfare sans tambour ni fifre ni trompette
Cornerez-vous parfois vos hymnes assourdis
Dont ne jodle nul cri que l’écho ne répète
Du haut d’un belvédère entre quatre jeudis

Colonne d’air ou peau pour engourdissement
Fanfare sans tambour ni fifre ni trompette
Au plaisir d’orchestrer une pause qui ment
Dont ne jodle nul cri que l’écho ne répète

Que glisse la pavane aux défuntes cadences
Colonne d’air ou peau pour engourdissement
Ô valse sous la piste où syncopé tu danses
Au plaisir d’orchestrer une pause qui ment

Ton rigaudon fourbu craint-il du rossignol
Que glisse la pavane aux défuntes cadences
Sur dissonante pente elle y descend du sol
Ô valse sous la piste où syncopé tu danses

Galops ad libitum des chevaux qu’on achève
Ton rigaudon fourbu craint-il du rossignol
Que la note de fin soit rhapsodie ou brève
Sur dissonante pente elle y descend du sol

Cornerez-vous parfois vos hymnes assourdis
Galops ad libitum des chevaux qu’on achève
Du haut d’un belvédère entre quatre jeudis
Que la note de fin soit rhapsodie ou brève

Steeple-chase pantrine

Une pantrine (= pantoum + quatrine) autoréférente sur 3, 5, 8, 13 syllabes — quatre nombres dans la suite de Fibonacci.

En pantrine
de Fibonacci
l’assonance à moins que la rime
se mesurera d’étalon ample ou rétréci

Que rodéo soit la suite de Fibonacci
steeple-chase
d’étalon ample ou rétréci
par trois cinq huit treize

Pareil steeple-chase
revient sur ses pas mais sans répéter le parcours
de segments par trois cinq huit treize
longs ou courts

Le parcours
quinconce en quatrine
achoppe à des vers longs ou courts
doublant du pantoum l’assonance à moins que la rime

Post-scriptum — Même forme dont le lexique a été puisé au Lento de Charles Cros. L'alternance des rimes est irrégulière : F-M-F-M / M-M-M-M / M-F-M-F / F-F-F-F.

De la rime
pour ensevelir
le malaise grand qui t’opprime
j’aurai fait un vers du linceul de ce souvenir

Le cœur fut trop grand quelque soir pour ensevelir
froids défunts
du linceul de ce souvenir
nos soie et parfums

Premiers froids défunts
piétinez d’abord avec les rythmes que personne
à l’encan nos soie et parfums
ne lui donne

Que personne
lueur de la rime
ni bien des trésors ne lui donne
sans vide revoir le malaise grand qui t’opprime

Observation de Rémi Schulz sur ce poème aux vers de 3, 5, 8, 13 syllabes :

358 lettres => gématrie 4329 = 13 x 333
358                            13

Pantrine de l'Encrier Revanche

Pantrine = pantoum + quatrine
=> quatrine métrique :
6—8—10—12 // 12—6—10—8 // 8—12—10—6 // 6—8—10—12 syllabes par vers.
=> pantoum selon le cycle :
A—B—a—b // B—C—b—c // C—D—c—d // D—A—d—a
où les vers ne se répètent pas tout à fait, puisque leur taille change.
L'encrier revanche du MusVerre de Sars-Poteries est le sujet d'un recueil à paraître en octobre aux éditions Invenit, collection Ekphrasis.

                    
Un encrier revanche
inverse au gré des points de mire
limpide puits mais abysse cyan ;
affleure alors un trait sous le poids des azurs.

Le contraste s’inverse au gré des points de mire :
çà, du bleu Pausilippe
affleure un trait sous le poids des azurs,
le ptyx cernant un soleil noir.

Avec çà du bleu Pausilippe,
mouiller les ciels brouillés couvrant Sars-Poteries,
brûler le ptyx cernant un soleil noir :
protocole verrier.

Couvrant Sars-Poteries
l’ombre d’un encrier revanche
décrit le gai protocole verrier,
marge et limpide puits mais abysse cyan.

Le recueil sera "à réalité augmentée".
Par exemple, en manipulant un smartphone au-dessus des pages, on verra s'envoler des mots du poème fondu : paroles aussitôt ouïes d'une chanson par L'Humeur Vitrée (Lætitia Gallego et Martin Granger).

Inverse au gré des points de mire
couvrant Sars-Poteries
limpide puits mais abysse cyan
le ptyx cernant un soleil noir

Affleure un trait sous le poids des azurs
protocole verrier
un encrier revanche
çà du bleu Pausilippe
                   

Pantrine autoréférente

Appelons pantrine un pantoum dont les vers ne se répètent pas exactement...
A—B—a—b
B—C—b—c
C—D—c—d
D—A—d—a
... puisque leur taille varie dans l'ordre d'une quatrine métrique :
1—2—3—4
4—1—3—2
2—4—3—1
1—2—3—4 syllabes.

Mon
couplet
se répète
en dix mesures.

Second couplet
à
dix mesures
encore.

Puis à
permuter tout,
l’ordre encore
change.

Tout
en mon
pantoum change
mais se répète.

Post-scriptum, 2 tentatives de pantrines à la limite, qui riment celles-là :
1—1—2—3 / 3—1—2—1 / 1—3—2—1 / 1—1—2—3 syllabes la première,
0—1—1—2 / 2—0—1—1 / 1—2—1—0 / 0—1—1—2 la suivante.
Quelques chevilles du genre h muet au huit de Pie_VIII.

Hans
fonde
les temps
d’outre-tombe :

sa profonde
nuit
en tombe
huit.

Nuit
vaticane,
Pie VIII
moine

cane
sans
stramoine.
Contretemps.
?
Beaux
rêves
Booz

Tombeaux
:
Oz
pleure

L’heure
d’hivers
pleure
!

...
Sèves
vers
ses rêves

Maçon certes Ur

Un pantoum en trompe-l’œil, qui ne répète pas des vers mais des isogrammes. Il y a aussi une boucle : les vers 2 & 4 de la dernière strophe se retrouvent en positions 1 & 3 dans la première.

Où tarifé mur
ravi, bref à brique,
m’a concerté, sûr
sas onomastique ?

Ra vibre, fabrique
du rabougri son,
sa sono mastique
là-bas semaison.

Dû rab ou grison,
à qui l’Inca libre ?
La basse maison
à ton bus ou livre.

Aquilin calibre
ou tari fémur,
a-t-on bu soûl, ivre !
Maçon certes, Ur.

Pantounnet

Nommons pantounnet la forme qui concilierait le schéma rimique du pantoum (plus exactement "pantoun") et la structure d’un sonnet Abba-Baab. Ci-dessous deux découpages différents du même texte :
=> 3 quatrains + 1 distique => AbbA - bAAb - AbbA - bA (rimes embrassées),
=> 1 distique + 3 quatrains => Ab - bAbA - AbAb - bAbA (rimes croisées).
Composé en pensant au Monet de Giverny... chez qui Rabelais a fait irruption sans prévenir.

PS – Alain Chevrier me signale un précédent de Fernand Clerget en 1891, deux sonnets où la mécanique pantoum se relâche à partir des tercets (sinon la répétition du premier vers à la fin, règle moderne et française instituée par Banville). Ça s’intitule Séparation et L’Outrage.

Disposition 1 :

L’étang ploya
ce pont courbé
arc dérobé
d’un nymphéa

Ce pont courbé
reflet boa
d’un nymphéa
monte au jubé

Reflet boa
d’orbe nimbé
monte au jubé
Gargantua

D’orbe nimbé
l’étang ploya
            

Disposition 2 :

L’étang ploya
ce pont courbé

Arc dérobé
d’un nymphéa
ce pont courbé
reflet boa

D’un nymphéa
monte au jubé
reflet boa
d’orbe nimbé

Monte au jubé
Gargantua
d’orbe nimbé
l’étang ploya

Pantoum d'Abipone Lules

Pantoum (ou pantoun) d'Abipone Lules –

Lules franchit l’empirique sentier
Sur l’arbrisseau médicinal on plane
Rappel au temps où n’en coûtait d’aimer
Or la pilule est suave pétale

Sur l’arbrisseau médicinal on plane
Rien qu’une image offre y voir le sorbet
Or la pilule est suave pétale
À seule fin d’afficher beau sang-froid

Rien qu’une image offre y voir le sorbet
Frapper d’un mot les livres et le monde
À seule fin d’afficher beau sang-froid
Alors montré dans La Dernière Mode

Frapper d’un mot les livres et le monde
Rythme d’accord l’âme au chemin de fer
Alors montré dans La Dernière Mode
Nomade reps en son galbe d’honneur

Rythme d’accord l’âme au chemin de fer
Panne du train pour ballast une liane
Nomade reps en son galbe d’honneur
Calme les maux par suc de ce feuillage

Panne du train pour ballast une liane
Lules franchit l’onirique sentier
Calme les maux par suc de ce feuillage
Rappel au sol où n’en coûtait d’aimer

         

De même enfin toujours change le pacte
          L’éternité se drape sociable

Contrepantourime

.

Leur silence d’alevin
ne souffle aux cinémas que stupeur œil de pieuvre
et garde la couleur s’il en céda le vin
soustrait d’encre hier la preuve.

Masques-tu peur œil de pieuvre
quand vertical filon ce métal a fondu
cependant tu l’absous trait d’encre hier la preuve
par le maigre résidu.

L’once métal a fondu
retour en minerai d’un crépuscule d’ocre
à l’horizon d’espar le maigre résidu
mer ni vague médiocre.

Rai d’un crépuscule d’ocre
la nuit efface l’or son journal n’est bavard
sauf d’abîmé steamer ni vague médiocre
raz en sursis du hasard.

Or son journal n’est bavard
fors un grand fait divers laquelle ressemblance
suspendue ondoiera zen sursis du hasard
dé qu’un dithyrambe lance.

Vers laquelle ressemblance
la livide couleur silence d’alevin
subterfuge codé qu’un dithyrambe lance
leur sil en céda le vin.

.

Nicolas Graner est l’auteur d’une précédente hybridation pantoum et contrerime, laquelle révélait une ingénieuse trouvaille : il a repris les premiers hémistiches vers 2 et 4 d’une strophe N pour en faire les vers 1 et 3 de la strophe N + 1. Voilà comment adopter un schéma de rimes embrassées en pantoum sans se cantonner aux -ige & -oir de Baudelaire dans Harmonie du soir.

L’esquisse ci-dessus – premier jet qui risque révision à tout moment – n’innove pas quant au schéma de rimes, puisqu’elles sont croisées à la mode de Leconte de Lisle. La nouveauté réside ailleurs : pour accentuer le vertige rythmique inhérent à la contrerime, les vers 1 et 4 sont impairs = 7 syllabes, d’où un jeu d’homographies autour de la césure des alexandrins. Exemple :

retour en minerai / d’un crépuscule d’ocre = 12
              rai   d’un crépuscule d’ocre =  7

La règle en pantoum occidental veut que le dernier vers du poème répète le premier. Elle est ici doublée d’un enchaînement possible "da capo".

Post-scriptum – Nouvelle contrepantourime à rimes embrassées, en 8/12 celle-là, et selon le premier principe de Roubaud. Le dédicataire en serait Leconte de Lisle, visionnaire, précurseur de la contrerime et du pantoum en français.

Accommodons distinct standard,
la forme fixe du pantoum depuis Banville
avec la contrerime, un style
qu’ourdit Paul-Jean Toulet ; misaine, vigie, art.

La forme fixe du pantoum :
cet entrecroisement rimé d’un double thème.
Qu’ourdit Paul-Jean Toulet ? Misaine
de l’isle que le mètre y compte au gré du zoom.

Cet entrecroisement rimé
de sons et de sujets séduit autant Leconte
de Lisle que le mètre y compte
des syllabes en moins pour prime, soulte, acmé...

De sons et de sujets séduit,
qu’on embrasse à la fois pantoum et contrerime,
des syllabes en moins pour prime ;
accommodons jumeaux le douze avec le huit.

Pantoum de l'escargot sur la nef

La nef industrielle engloberait Amiens,
Paris, Beauvais, Rouen, Notre-Dame de Chartres.
Escargot à coquille, on n’en rêve pas moins
quelle maison ténue en volutes et tartres ?

Paris, Beauvais, Rouen, Notre-Dame de Chartres,
vos gargouilles crachaient leurs argentins rameaux.
Quelle maison ténue en volutes et tartres
dans la brique hellemmoise avaleuse de mots !

Vos gargouilles crachaient leurs argentins rameaux
piquant l’horizontal longeron de passage.
Dans la brique hellemmoise avaleuse de mots,
la descente de lit boit un songe qui bave.

Piquant l’horizontal longeron de passage,
la nef industrielle engloberait Amiens.
La descente de lit boit un songe qui bave,
escargot à coquille on n’en rêve pas moins.

Pantoums

Sélectionner une date

août 2019
« 12345678910111213141516171819202122232425262728293031

Les cases à fond coloré signalent les dates de parution des billets. Les flèches permettent de se déplacer au mois suivant ou précédent.