lundi 29 mai 2017
Amer ciboire
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À merci boire ! avis de sirène détruite. Long le tabou, cantique amer, ciboire à vis... où soupeser faufils ? L’onglet à bouc antique ? Désiré né de truite ou soupe-serf au Fils ?
Répartition des hémistiches :
A - D’
B - A’
C - B’
D - C’
où, sauf les accents, A & A’ ont la même orthographe, mais aucun mot commun superposé.
Idem de B & B’, C & C’, D & D’.
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Variante 1 :
L’âme ciboire, avis de vin tonsuré toc, au vantail du resto clame-ci boire à vis. J’observe pi, faufil sauvant ail, dur estoc... devint-on suret oc ? Job serve pif au fils !
Ci-dessus, vers 2 et 3, la césure décalée entre "hémistiches" gomme exprès les rimes internes. De même la prononciation distincte de "avis" et "à vis".
Seule la proximité "estoc" avec "oc" déroge à la prosodie classique. Il y a des solutions :
"aura broc" = "au rab roc",
"-don croc" = "donc roc",
"resto c-" = "-r estoc" (cf. distique ci-dessous).
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Variante 2 :
Le souci : boire avis, céleri pour estoc, celé ripou resto, clés ou ciboire à vis...
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Variante 3 :
Cep à Ra dis-je suite ? Oc revit, alité, ogre en fer. Ô cité, ce paradis jésuite, désir en eau détruite, ô green férocité, ocre vitalité de sirène, Aude, truite...
Strophe isocèle.
Premier vers, "revit" = verbe revoir.
Vers 4, l’Aude : rivière au pays de Jacques Roubaud.
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Variante 4 :
Caméra clap ou belle on usurpa radis. Ose ; il le cèle ris ça me racla poubelle, mou rutabaga telle oseille-céleris... ONU sur paradis mourut à Bagatelle.
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Contrainte voisine :
Parle ton duc, Alice : broc-olifant astique mat outillage, nouille... Par le tondu calice ! Brocoli fantastique, matou Till agenouille.
Les vers 1-4, 2-5 et 3-6 ne sont point vraiment holorimes, mais d'orthographes identiques sauf les accents.
Pareilles contorsions peuvent sembler gratuites ? J'y vois l'insensée conformation de nos mots produire plein d'images à potentiel colossal, poétique ou narratif ; cf. Raymond Roussel...
Robert Rapilly,
lundi 29 mai 2017
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