Quatrains en vrac plus ou moins inspirés des Nouvelles Sollicitudes de Jacques Roubaud et Olivier Salon. La morale (douteuse) en est, au choix, un calembour, une contrepèterie, une homophonie approximative. Solution en cliquant sur les lettres bleues du quatrième vers.

D’un luth Hirohito
interroge la tierce :
sans fondamentale est-ce
jouable : mi qu’a do ?
L’aviateur se crashe.
Irréversible panne,
la moitié de son crâne
lui manque : qu’a mi-case ?
Pauvre coquille
des passereaux,
qu’y cache Achille,
qu’a mis l’héros ?
Le barde nous étonne,
samba dans un maillot
et masque de licorne...
Qu’a narval de griot ?
Deux fois dix puissance vingt-six
kilogrammes près variera
le soleil noir – coup d’œil précis
liseré de masse qu’a Ra.
Juste rond calibré,
quel rayon, Cardin, au
béret feutre, Queneau
dessous : Pierre qu’a Ray ?
Paco prédit la foudre :
ce marchand de chandails,
au relais sent la poudre.
Qu’a Rabanne en ces rails ?
Un prince au désert se change en
dune, si l’on en croit la fable
qu’un forçat nommé Jean Valjean
intitula L’émir est sable.
Jean-Sol Partre à fins théâtrales
contraste des anti-héros
et d’autres aux fiers pectoraux.
Il met en scène les seins mâles.
Confrère d’un autre copiste,
prends-y garde qu’à l’improviste
ne tache ton papier vergé.
Alors, buvard épais couché.

PS – Ci-dessus l'alternance de rimes n'est pas systématique ; ci-dessous deux quatrains à rimes mixtes : serve/cerf, -dich/biche, Poe/-baud, Cid/-cide.

Music-hall qu’on y serve
du whisky Glenfiddich !
Ivre et nubile, biche
enjoint : qu’a fécond cerf ?
Non pas Baudelaire ni Poe ?
Inédits, Salon et Roubaud
trouvent sagace rime à Cid :
la nouvelle sitôt lucide.