Dérobées en 1884, les Fables disparates d’Hérode Neth-Omphale ont refait surface en 2021 au Salon du Livre ancien et de l’Estampe de Pirou. L’exemplaire rescapé a bénéficié d’une restauration somptueuse des collages par Philippe Lemaire et de la reliure par Nadège Moyart.

J'ai eu la chance de retracer l’histoire de cet album fulgurant revenu du néant, aventure contée en postface du recueil. Il apparaît qu’une puissante alchimie de poèmes illustrés avait vu le jour bien avant les inventions oulipiennes, pataphysiques ou surréalistes. Rien moins que prémonition des Ou-X-Po selon François Le Lionnais.

Qui se cachait sous le pseudonyme crypté d’Hérode Neth-Omphale ? Une injustice est ici réparée, sources à l’appui : honorer la visionnaire Abipone Lules, géniale créatrice franco-argentine du XIXe siècle dont le chef-d’œuvre fut dérobé, le nom presque oublié.

      


Ces Fables de 1884 sont une ahurissante prémonition de Dada, de la ’pataphysique, de l’Oulipo.
(Martin Granger — Les Nouvelles d'Archimède)



Depuis les notes de Walter Benjamin à Portbou, l’Espagne des Lettres brûlait de connaître les personnages des Fábulas dispares, Gil Blas en tête !
(Pablo Martín Sánchez — Revista de Erudición y Crítica)



Combinez la langue de Marceline Desbordes-Valmore, l’œil de Berthe Morisot, la science de Marie Curie… voici Abipone Lules et les Fables Disparates.
(Coraline Soulier — Zazie Mode d’Emploi)



Après que Gérard de Nerval ayant retrouvé François Villon dans l’au-delà lui eut parlé longuement des Fables disparates d’Hérode Neth-Omphale, tous deux dirent à l’unisson : « Ciel, ma potence ! »
(Jacques Jouet — Projet Poétique Planétaire)



Saura-t-on jamais qui a inventé pareil prodige éditorial : Hérode Neth-Omphale ou Abipone Lules ?
(Gilbert Farelly— Traité de Prosodie Ichthusson)



Unique recueil, et d’emblée le meilleur, de la grande Abipone ! Une œuvre lumineuse enfin tirée de son obscurité.
(Jean-Paul Honoré — Atamashiri International Book Review of Osaka)



Ah, le fameux manuscrit trouvé à Pirou, ce féerique collage de poésie et d’érudition !
(Bart Van Loo — Belgisch Literaire Tijdingen)