L'amorce de Krazy Kitti commune aux sabliers de printemps est ici agencée en quatrain, d'abord l'original puis des variantes dans l'esprit des « Exercices de style » de Queneau :

Vous savez pas la dernière ?
Il paraît que j'ai un blog,
oui, oui, un de ces machins
sur Internet où je raconte ma vie !

Chaque vers anagramme du vers correspondant de l'original :

Va Zouave ! Resplendisse Râ !
Gin jubilatoire plaqua
insouciances où humide
joute victorieuse n’erre, Manant !

Palindrome de syllabes :

Vit matheux, qu’on rage ! Tout naît terrain sûr ?
Un haché meut saindoux, y ouït :
« Au gain blé ! Que geai pare île ! »
Hernie d’air, la Pavée s’avoue.

Lipogramme en a, i, o, u (y est ici considéré comme consonne) :

Entendez l’événement récent :
le Net recèle mes pensées et rêves.
Yes, yes, et ce genre de recette
révèle mes éphémères légendes et exégèses !

Lipogramme en e :

Voudrais-tu un scoop tout frais ?
Paraît-il, j’ai un blog,
oui, oui, un journal à moi
sur microcircuits communiquant au loin !

Ch'ti (pas vu le film, mais je connais la musique) :

Teu sais quôi ?
Paraîtrot qu'j'auros min bleugue.
Ouaille, un d'ches bazers
où qu'te causes ed' tout qu'est-ce qui t'arrife !

Rimbaldien :

Le vent chargé de bruits colporte la dernière
Rumeur : moi l’autre hiver sourd et lourd pis que plots,
J’entends la mer allée, et danse sur les flots
De l’onde électronique, et baigne en sa lumière !

Dialogue (les mêmes mots dans un autre ordre) :

Blog de machins ? J’ai !
Un ? Que oui, un !
Savez-vous ma dernière vie ? Oui, je ! (il la raconte)
Internet paraît où ? Sur ces pas...

Haïku (quatrain quand même, dont un vers vide) :

Clavier aux dents plates
L’écran rumine ma vie

Ça mugit chez vous