Lundi, je fus pris d’un grand coup de blues. Alors je suis allé faire un tour du côté de mes balades adolescentes.

Mardi, je fus touché d’un grave accès de bourdon. Après quoi je me suis absenté, en excursion non loin de mes flâneries juvéniles.

Mercredi, je fus gagné d’une éminente attaque de cafard. Subséquemment, je suis parti en pèlerinage dans le coin de mes promenades originelles.

Jeudi, je fus saisi d’une ample bouffée d’hypocondrie. Ensuite, je me suis esquivé pour une marche suivant mes périples d'antan.

Vendredi, je fus frappé d’une haute crise de mélancolie. Or donc, j'ai filé en tournée après mes randonnées enfantines.

Samedi, je fus troublé d’un sérieux souffle de nostalgie. Par conséquent, je me suis éclipsé en virée dans le sillon de mes courses initiales.

Dimanche, je fus envahi d’une tragique vapeur de spleen. Aussi ai-je disparu dans la trace de mes fugues primitives.



Anagrammes successives (sauf accents) de « lundi je fus pris d’un grand coup de blues », de « alors je suis allé faire un tour » et de « du côté de mes balades adolescentes » :

Jubé, fucus, pudding nullard... dépression !
Son fléau joueur tressaillira
dédoublement : soldat cassé, aède clos.



« Lundi, je fus pris d’un grand coup de blues. Alors je suis allé faire un tour du côté de mes balades adolescentes ». Les mêmes mots rangés en vers hexasyllabes :

Allé fus-je d’un coup ?
Pris-je un tour de côté ?
Suis mes adolescentes
balades de lundi !
Faire alors du grand blues...