dimanche 1 avril 2007
Sélénets de Gilbert Farelly
Assiette d'écume
C'est une façon d'
Esquisser la brume
Et l'astre tout rond
Demain pleine lune
Trois petits pois sont
Du conte légume
La forme et le fond
C'est demain, lundi 2 avril 2007, pleine lune : occasion d'évoquer le sélénet, forme fixe favorite de Gilbert Farelly.
Non le poisson-lune Ou mola-mola N’a d’aile ni plume Mais il s’envola Un tramail l’emporte D’étoiles en feu C’est chance qu’il sorte Formons vite un vœu
Le sélénet est une forme fixe, un couplet de 2 quatrains au format de la chanson "Au clair de la lune". Le Traité de Prosodie de Gilbert Farelly (Éd. Ichthusson - 1960) y reconnaît « une taille idéale pour s'exprimer de façon concise, intermédiaire entre le sonnet (souvent pompeux) et le haïku (trop minimal en français) ». À première vue on compte 5 syllabes par vers, rimes croisées féminines et masculines. Mais, sans rien toucher au texte, la diction alterne vers de 6 et 5 syllabes puisque, surnuméraire, le -e des rimes féminines est prononcé :
Au-clair-de-la-Lu-NE (6) Mon-a-mi-Pier-rot (5) Prête-moi-ta-plu-ME (6) Pour-é-crire-un-mot (5)
De son enfance et des présentoirs de la librairie familiale, Farelly a conservé la vie durant un recueil de Marceline Desbordes-Valmore, pionnière du vers impair avant Verlaine. Ma chambre, poème lunaire de 1843, se décompose en 3 sélénets :
_ Ma demeure est haute, Donnant sur les cieux ; La lune en est l’hôte Pâle et sérieux. En bas que l’on sonne, Qu’importe aujourd’hui ? Ce n’est plus personne, Quand ce n’est pas lui ! _ Aux autres cachée, Je brode mes fleurs ; Sans être fâchée, Mon âme est en pleurs ; Le ciel bleu sans voiles, Je le vois d’ici ; Je vois les étoiles, Mais l’orage aussi ! _ Vis-à-vis la mienne Une chaise attend : Elle fut la sienne, La nôtre un instant ; D’un ruban signée, Cette chaise est là, Toute résignée, Comme me voilà !
À l'instar de Farelly père, qu'il croise chez Théodore de Banville de mars à mai 1871, Rimbaud imitera un an plus tard le triple sélénet de Marceline Desbordes-Valmore ; nouveauté rimbaldienne, la rime facultative :
_ Elle est retrouvée. Quoi ? - L'Éternité. C'est la mer allée Avec le soleil. Âme sentinelle, Murmurons l'aveu De la nuit si nulle Et du jour en feu. _ Des humains suffrages, Des communs élans, Là tu te dégages Et voles selon. Puisque de vous seules, Braises de satin, Le Devoir s'exhale Sans qu'on dise : enfin. _ Là pas d'espérance, Nul orietur. Science avec patience, Le supplice est sûr. Elle est retrouvée. Quoi ? - L'Éternité. C'est la mer allée Avec le soleil.
Les symbolistes aussi s'essaieront au sélénet. Alain Chevrier nous signale un poème de circonstance que Paul Valéry adressa au Dr Edmond Bonniot, gendre de Mallarmé (cf. Chronique des ventes et catalogues, JP Goujon dans Histoires littéraires n°29, janv. fev. mars 2007, p. 217) :
Au clair de la Lune Mon cher Bonniot J'ai perdu mon rhume Qui t'a pris au mot Ma bronchite est morte Je n'ai plus de toux Ouvre-moi ta porte Pour courir chez vous (...)
Gilles Esposito-Farèse m'a signalé (note ajoutée en mai 2020) parmi les Quasi-Cristaux de Jacques Roubaud une œuvre contemporaine de Marceline Desbordes-Valmore ci-dessus, un sonnet du comte Ferdinand de Gramont (pré-oulipien expert en sextine, né à Jersey l'île face à Pirou) dont les quatrains font sélénet :
J’ai trouvé ta piste, Petit réséda, Mais Lise résiste: Elle te garda. D’or ni d’améthyste Flore ne broda La fleur grêle et triste Qu’elle t’accorda. Vivre à la ceinture D’une beauté pure Est un beau destin: Parfum qu’on adore, Il vaut mieux encore Mourir sur ton sein.
Flash-back. Poussé par la tempête à l'automne 1588, un vaisseau de l'Invincible Armada échoue au nord de Pirou, Cotentin. Les hommes d'équipage, dont Gil Farella l'ancêtre de Farelly, y fondent une colonie sur la lande maritime, moyennant créance à verser aux autochtones : credenciales, aujourd'hui commune de Créances, berceau d'une descendance hispano-normande.
Né en 1848, Georges Farelly quitte à 18 ans son bocage natal créançais, s'engage sur les routes et devient colporteur. Tournées orientées vers Paris, le nord, parfois la Belgique, clients attitrés de marchandises comme le café, le poisson fumé, la petite épicerie, la mercerie, la quincaillerie. Au début, ni voiture, ni âne. Mais peu à peu, des signes de prospérité. Farelly ajoute à sa marchandise habituelle quelques livres et des estampes. Succès de l'entreprise, il devient "marchand libraire", se risque à importer des textes prohibés, certains rapportés de Bruxelles, d'autres des îles anglo-normandes les nuits sans lune. Il se fait une spécialité des écrits de Victor Hugo hostiles à Napoléon III, qu'il passe en contrebande par la plage de la Bergerie à Pirou. Et le risque paye ! Ayant trouvé clientèle stable à Paris, il finira par s'y établir non loin de la Seine, Quai Voltaire.
C'est là qu'il rencontre le cousin d'Hugo Vernier, Valéry du même nom, poète languedocien à l'origine des Félibres de Sceaux, traducteur des Poésies complètes de Giacomo Leopardi (l'exemplaire de 1867 à l'inventaire Hugo de Hauteville House y avait été exporté par Georges Farelly), également connu comme auteur de nombreux pastiches, dont l'Ode à l'absinthe longtemps attribuée à Musset. Une étroite amitié s'ensuivra. Un jour de mai 1878, le libraire Farelly accompagne Valéry Vernier et Paul Arène, tous deux poètes méridionaux exilés à Paris, en promenade à Sceaux, par la voie ferrée créée en 1846 - l'actuelle ligne B du RER. Ils y découvrent la tombe de Florian (1755-1794), poète et fabuliste qui vivait à la cour du Duc de Penthièvre. Leur revient en mémoire que Florian était languedocien et qu'il a écrit un poème en langue d'Oc dans un de ses romans. Or, nos promeneurs sont membres du Félibrige, mouvement littéraire à l'initiative de Frédéric Mistral en 1854, pour la sauvegarde et la promotion des langues d'Oc et assimilées : auvergnat, béarnais, catalan, créançais, gascon, languedocien, limousin, périgourdin et provençal. Surpris et ravis, ils décident de revenir à Sceaux chaque année en pèlerinage. La tradition félibréenne est née, vivace puisque le centenaire en a été célébré en 1978.
Farelly élèvera son fils Gilbert dans le culte de la langue d'Oc, des troubadours, de Guillaume d'Aquitaine et de Florian, traits d'union méridionaux avec les racines ibériques de la famille. Précisément, le -e surnuméraire de la forme sélénet sonne chez Farelly fils comme une réminiscence enfantine de l'accent languedocien, déclamé dans le salon paternel lors des Vendredis du Quai Voltaire, qui réunissaient des habitués du tout proche café Procope, dont Vernier et Arène. À noter encore les séjours réguliers à Carcassonne avant 1914, aussitôt l'amitié indéfectible avec Jean-Baptiste Botul : c'est au fil de conversations adolescentes que vont s'esquisser les contours d'une poétique farello-botulienne. Deux quatrains à l'article "apocope" (Traité de Prosodie, p.112) ravivent cette époque :
Noire après la croche Saccade binair(e) La faute à Gavroche De tomber par terr(e) La faute à Voltaire Qu'au café Procop(e) L'e surnuméraire Devînt apocop(e)
À la veille de mourir, en avril 1960, Gilbert Farelly avait confié le manuscrit de son Traité de Prosodie aux Éd. Ichthusson. Le pavé, œuvre d'une vie, restera inédit, Ichthusson ayant coulé peu avant la publication. De rares extraits, quelques cahiers épars dont une préface « À Jean-Baptiste Botul », ont surnagé au pilon. Le sommaire partiellement reconstitué indique qu'un chapitre traitait de LaProPo, Laboratoire de Procrastination Potentielle, autre projet inabouti de G. Farelly.
À lire ci-dessous :
- des extraits préservés du Traité de Prosodie de Gilbert Farelly, qui prônait « l'apprentissage de la poétique et de la rhétorique par l'exemple, exploitant les vertus mnémotechniques de la versification pour définir, l'espace d'un distique ou d'un quatrain, "accumulation", "acrostiche", "alexandrin", etc. » ; on constatera la place privilégiée du sélénet dans la didactique farellienne ;
- une note d'après archives du Fonds Farelly de Bruxelles.
Antiparastase (p. 106) _ Sur la sombre Terre Ennemi Lubin Prends du plomb contraire Et gomme un dessin Vivante allumette Qu’anime un volcan Ferme la fenêtre Et n’honnis Satan _ Des masques mutiques Il n'en parle qu'un Ô ternes musiques Oyez Arlequin Crépite une flamme D'éternel enfer Sa langue qui clame Je suis Lucifer Aphasie (p. 111) _ Au flair de la dune Mon habit fiérot Traite-moi d'agrume Pour élire un pot Ma rondelle est forte Je n'ai plus de pieux Couvre-moi l'aorte Pour labour de bœufs Bégaiement (p. 241) _ Nonne au dos d'hostie Stylo l'ode en dent Pape alors l'orgie Gifla flattant tant Ma malle alla vite Vit-on qu'oncle eut luth Ouvre où vrac acquitte Y touche où chute ut _ Vois voilà la Lune L'unique icône aune Sans s'entêter d'une Dune en gangue au môme Si s'y bout bougie J'hisse ce murmure Barbare épais Pie Hisse et cède Ur dure Chimère (p. 425) _ Mon cœur est une chimère Et le lion son papa Il suit la chèvre sa mère Je suis roi de la pampa Contrepèterie (p. 537) _ Ô l’aphone outrage Délicat motus Affole où notre âge A modèle Ichthus Va sans morse livre Sordide et moteur Sens la mort se vivre Morceau d’éditeur Dyslexie (p. 810) _ Au cialr de la lnue Mon ami Preriot Ptêre-moi ta plmue Puor érirce un mot Ma clehandle est motre Je n'ai puls de feu Ourve-moi ta potre Puor l'aumor de Deiu Épellation (p. 920) _ GNLMSE Géhenne, elle est messe FEZUV et feux et duvets, MIZÉSE émise et déesse, LHXFÉ aile à chics effets. LMYHE Elle émigre et cache BZIRO baiser d'hier haut. LNMSHE « Hélène, aime et sache... GCORO - J'essaie, ô héraut ! » Farce (p. 1036) _ Sans aile ni plume Comment s’envola- -t-il le poisson-lune Ou mola-mola ? Un filet l’emporte D’étoiles au ciel Remonté de sorte Qu'il pleuve du miel Holorime (p. 1272) _ Par le sonar onde Et comme art y naît Parle son Aronde Écho martinet Salami rondelle Son épais roquet Sa lame hirondelle Sonnait perroquet Variante : _ Sans voler ta ronde Et comme art y naît S’envolait Aronde Écho martinet Salami rondelle Par l’épais roquet Sa lame hirondelle Parlait perroquet Isocèle (p. 2761) _ Courbures de lune 3 petits pois ont Couleur de légume Et votre façon d’ En dire de vertes N’aura point mûri Nos héros alertes Le conte est fini (vers de largeur fixe) Litote (p. 1501) _ Poucet ne hait point les litotes Non plus le chat de Carabas L’ogre est pour ces héros à bottes va-nu-pied ou menu repas _ Qui sans hâte fuit les litotes dit qu’il n’ignore au lieu qu’il sait que non chaussé de lentes bottes flânait peu le point grand Poucet _ Mon cœur ne hait point la litote ni n’imite d’être imparfait Tes cithare et flûte Aristote ne taisent d’en faire l’effet Palindrome (p. 1826) _ Ta mer comédie Ivresse de mât Âme desservie Idem ocre mat Sulpice l’accorte Trop pâle minus Uni me l’apporte Troc calé ci plus Pangramme (p. 1831) _ Show du Kiosque-Lune Fabuleux Pierrot Voyez-ci : sans plume Je griffonne un mot La bougie est morte Nul stock, watt ni feu Ouvrez huis et porte Joyaux qu'aime Dieu (26 lettres de l'alphabet dans chaque strophe) Plagiat (p. 1962) Plagiat sélénite de Paul Verlaine _ La chanson bien douce Pleure pour vous plaire Eau sur de la mousse Discrète légère Voix connue et chère À présent voilée Elle encore fière Veuve désolée _ Aux brises d'automne Longs plis de son voile Au cœur qui s'étonne Vérité l'étoile Parle aussi la gloire Simple sans attendre Bonheur sans victoire Noces d'or du tendre _ Rien meilleur à l'âme La voix qui persiste Son épithalame Une âme moins triste Elle est de passage Souffre sans colère La chanson bien sage Sa morale est claire Plagiat sélénite de Stéphane Mallarmé : _ L’éternité change De n’avoir connu Quelque noir mélange Sortilège bu Cette voix étrange Mots de la tribu Oyant jadis l’ange Avec glaive nu _ J’ai lu tous les livres Jardins par les yeux Je sens que sont ivres L’écume et les cieux Ô nuits de ma lampe La blancheur défend Ce cœur qui se trempe Allaitant l’enfant
_ Steamer ta mâture Par cruels espoirs Lève une nature L’adieu des mouchoirs Les mâts les orages Fertiles îlots Sont sur les naufrages Chant des matelots
Sélénet (pp. 2398 et suivantes) _ D’endodomorphine Et de phéromone Douce Colombine Viens me faire aumône Clos ton œil Cyclope Amant que j’adore Hume de ma clope À la mandragore _ Rideau sur la scène Qui voile Lupin Que dérobe Arsène À l'ami Lubin ? Un service à tarte Serti diamant Commedia dell'arte Pour sélène amant _ À la Lune claire Pierrot mon ami L'œil épistolaire N'y voit qu'à demi Morte est ma chandelle De feu je n'ai plus Que ton huis chancelle Foyer non occlus (vers à l'envers) _ Pierrot de sa turne Voit lentille aux yeux L’anneau de Saturne Monocle des cieux Dans la Lune rousse Un focal plongeon A teint la Grande Ourse Gorge-de-pigeon Spoudogeloion (p. 2488) _ L'éthérée enclume qui chut a tinté d'oxymore allume grave hilarité Botul clame ainsi que Talmud ou Platon spoudogélosique sérieux rit-on Stichomythie (p. 2491) _ - Mon cœur cause en stichomythie - Bouche pleine on ne parle pas - Or en mangeant vient la Pythie - Elle tait où mènent ses pas Synédiérétique (p. 2595) _ Rameaux que l'on moise Si nous en avions Ferions un moïse Ou des avions Mais pauvre Jehanne De cœur si pieux Brûle sainte Jeanne Nouée à ses pieux Ventriloque (p. 2752) _ Gondole, lagune Et courrier taquin Au clair de la Lune Écrit Arlequin La chandelle éteinte Naguère ou jadis Scelle notre étreinte Chère Cléanthis (sans labiales ni labiodentales) Zeugme (p. 2823) _ Zeugmes - La marquise sortit À cinq heures et quatre pattes. Allait-elle dans les Carpates Ou maculer son bel habit ? _ Vit-on glaneuse de feldspath Comment la marquise sortit À cinq heures et quatre pattes Se piquer de zeugme et d’orties _ Des canards viennent d’atterrir et du grand nord... Vont-ils bien et parler anglais ou du beau temps ?
Note de Patrice Debry depuis Bruxelles :
L’oncle fou de Georges, homonyme qui, aventurier sombre, troubadour obscur, se piqua de pondre quelques trobars clus, était déjà proche de tels interdits. On sait qu’il a même rencontré Karl Marx, alors à Bruxelles (où Marx habitait rue Jean d’Ardenne, n° 50), qu’il y eut bonne entente, qu’ils furent amis. Ainsi, d’Angleterre Marx lui écrivit, c’était la misère !, la lettre qui suit : « Ma femme est malade, la petite aussi. Et plus de panade… Éternel souci ! Pain, pommes de terre font le quotidien… Demain désespère : peut-être plus rien ! Ah mon ami Georges, le manque du peu nous prend à la gorge. Aide si tu peux ! » (Ladite missive, on peut la trouver, pour peu qu’on l’y cherche, au Fonds Farelly, rue Jean d’Ardenne, n° 50 – oui c’est à Bruxelles, où Karl Marx vécut ! (...) »
Notre correspondant bruxellois ajoute qu'en sondant le Fonds Farelly, il a encore pêché et recopié un brouillon de l'Internationale, sélénienne version initiale. C'est pendant la Commune, n'ayant trouvé musicien, que l'oncle Farelly céda ce manuscrit à Eugène Potier, charge à lui d'y joindre une partition. On connaît la suite : récrite et adaptée à l'air de la Marseillaise, l'Internationale ne trouvera sa partition définitive qu'en 1888 à Hellemmes, banlieue de Lille, sous la plume de l'orphéoniste et tourneur belge Pierre Degeyter (les métriciens noteront que le manuscrit de Potier comptait synérèse à Internati-onale, contredit aussitôt par la musique de Degeyter). Antérieure de 2 décennies, voici donc la toute 1ère Internationale :
Damnés de la terre, Forçats de la faim, La raison s'affaire À dire la fin. Faisons table rase, Esclaves, debout ! Changeons donc de base : De rien, soyons tout ! Refrain : La lutte finale Nous groupant demaIn- -ternati-onale Sera genre humain. Nul sauveur suprême, Dieu, césar, tribun : Produisons nous-mêmes Le salut commun ! Qui nous prend la gorge, Nous met au cachot ? Soufflons notre forge, Battons le fer chaud ! L'État, sa loi triche, Saignant malheureux Sans rien prendre au riche. Le droit, quel mot creux ! Assez de tutelle, L'égalité doit Être devoir, elle Doit donc être droit ! Leur apothéose, À ces rois du rail, Est-elle autre chose Que vol du travail ? Toute cette bande En or l'a fondu. Faudra qu'on le rende, Au peuple, son dû. Soûlés de fumées, Nous étions tyrans. Grève des armées, Hop, rompons les rangs ! Ah ! ces cannibales nous disent héros ? Réservons nos balles Pour les généraux. Canuts, péons sommes Tous des travailleurs. La terre est aux hommes, Riche loge ailleurs ! Combien se repaissent Corbeaux et vautours ! Mais s'ils disparaissent, Resteront les jours.
Robert Rapilly,
dimanche 1 avril 2007
[In Sélénets] Aucun commentaire
- aucun trackback