Pierrots et Cendrillons, porte-plumes et vairs
Se diffusent nimbés d'un prisme sans mélange ;
L’épitaphe au linceul arrache un vierge lange
Que le pur Rien déligne, ombre d’écume au vers.

La domesticité sourd d’intimes hivers,
Convoquée en des mots sombres sous la phalange.
Piété, scission agnostique, nul Ange
N’éclairera chaos ou plan à l’univers.

De l’émulsive enfant, l’or abyssal se joue ;
Ajourée, une éclisse estampilla la joue :
Un torrent tamisé gouverne le compas.

L’extinguible chandelle infirme la venue
D’un autre oubli, mais non la Balance et son pas
À sept clignotements qui sidèrent la nue.

Exercice oulipien en négatif : écrire un sonnet symboliste sans contrainte, sinon la mécanique de prosodie classique - oulipienne quand même, si on y regarde de près.
Rimes consonantiques des quatrains, vocaliques des tercets.
Le sujet est un peu sélénite, un peu inspiré du sonnet en ix(e)-or(e) du parfaitement potentiel Maître allé puiser des pleurs au Styx.