mardi 9 décembre 2008
Pluies restons nus (post-scriptum)
Billet déjà publié sur ce blogue ; poème paru dans « La Nouvelle Revue Moderne » de Philippe Lemaire. Mais il y manquait une explication, la voici.
Le sonnet est un centon mallarméen. Le titre « Pluies restons nus » est anagramme de « Plusieurs Sonnets », sources exclusives des fragments recomposés :
- Quand l'ombre menaça de la fatale loi
- Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui
- Victorieusement fui le suicide beau
- Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx
Chaque fois que j'ai lu Plusieurs Sonnets, il m'a semblé préférable que je déchiquette mes carnets de poésies.
Si toujours la croisée, indubitable exil, Se souvient que des feux obscurcissent un casque, Je sais un grand éclat pour qu'au songe s'accroisse Maint trésor dans l'oubli d'un astre puéril. Peut-être inanité par écume du ciel, Espace dédiant à l'oiseau le délice De la fatale gloire avec clarté stérile, Le vivace suicide a ployé son orgueil. S'attarde, transparent fantôme des guirlandes, Tel vieux rêve inutile au lointain de crédences Que hante en le miroir ce seul objet absent. L'horreur d'un coup très haut jette sous une pourpre La région au nord de tout tison de sang. Quoi ! désir excepté les siècles tordent l'ombre.
Robert Rapilly,
mardi 9 décembre 2008
[In Sonnets] Aucun commentaire
- aucun trackback