Hiaïktus du Faune
Et tel l'if serré
Il se met - tenue peu nette -
Mes lierres, fillette.
(palindrome)
Robert Rapilly, mercredi 28 février 2007, à 09:07 [in Palindromes] Aucun commentaire - aucun trackback
Et tel l'if serré
Il se met - tenue peu nette -
Mes lierres, fillette.
(palindrome)
Robert Rapilly, mercredi 28 février 2007, à 09:07 [in Palindromes] Aucun commentaire - aucun trackback
Adios panthéons du monde ? or
Glapi du tombeau sous Cassandre
Un soupir a rougi la cendre
Ténébreuse volute d'or
Aboli parèdre il s'endor-
-mira dans l’esquif palissandre
Loin sur l'Achéron à descendre
Sait-on à quoi rêve Médor
Traverse mes soupirs ô source
Modulant ma nuit de ta course
Je suis la comète sans feu
Se constelle la trajectoire
Où nage consolé son vœu
Courbe du chien bissant victoire
Robert Rapilly, jeudi 22 février 2007, à 22:36 [in Sonnets] Aucun commentaire - aucun trackback
Un froid et ténébreux Silence dort à l’ombre,
Charon m’appelle à soi, je suis désespéré.
Haut d’une vieille Tour mélancolique et sombre,
Tel est, grave et pesant, un Amant désolé.
J’ai des luths les plus doux goûté la Mélodie,
Les flots de la Vendange écument au pressoir,
Je vois en gémissant la Maison de Sylvie
Aussi souvent qu’Amour : Soleil devenu noir.
Froides nuits du Tombeau... J’ois Charon qui m’appelle,
Et la rougeur paraît de dire à cette Belle
Où le Flambeau du jour n’osa jamais venir !...
Ici murmureront les eaux - Dryade approche.
L’effroi de l’Achéron m’apporte le Soupir,
Ta bouche n’est qu’aux cris, au creux de cette roche !
À comparer au Desdichado de Nerval :
Je suis le Ténébreux, – le Veuf, – l’Inconsolé,
Le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Étoile est morte, – et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m’as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon cœur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s’allie.
Suis-je Amour ou Phœbus ?... Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J'ai rêvé dans la Grotte où nage la syrène...
Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d’Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.
De la « vieille tour » à la « Dryade » (Eurydice était dryade) en passant par le « Soleil noir », ce « Rap de Chantilly » compile des indices d'une lecture par Gérard de Nerval de Théophile de Viau, antérieure à l'écriture du « Desdichado ». Sauf quelques majuscules nervaliennes, il s'agit d'un centon puisé exclusivement et sans rajout dans Viau, surtout les 2 odes « Un corbeau devant moi croasse » & « Satire première ».
Nerval a écrit :
« Je ne voyage jamais dans ces contrées sans me faire accompagner d'un ami, que j'appellerai, de son petit nom, Sylvain. C'est un nom très commun dans cette province, - le féminin est le gracieux nom de Sylvie, - illustré par un bouquet de bois de Chantilly, dans lequel allait rêver si souvent le poète Théophile de Viau. » (Angélique - 10e lettre)
« (...) Théophile de Viau, dont vous avez décrit les amours panthéistes, - par le chemin ombragé de l'Allée de Sylvie. »
(Petits châteaux de Bohême)
Retenir du « Satyre » de Hugo :
Sylvain du Ptyx que l'homme appelle Janicule,
Qui jouait de la flûte au fond du crépuscule
des « Châtiments » :
Je suis le ténébreux par qui tout dégénère.
Sur mon autre côté lancez l'autre tonnerre
et de « Booz endormi » :
Je suis veuf, je suis seul, et sur moi le soir tombe,
Et je courbe, ô mon Dieu ! mon âme vers la tombe
Robert Rapilly, jeudi 22 février 2007, à 21:45 [in Sonnets] Aucun commentaire - aucun trackback
À la brise avec maint mouchoir S'abolit une onde dentelle Qu'absence de lit éternelle Aux baumes du temps laisse choir Acclamez morsure à surseoir Jusqu’à sa lèvre - muette aile - L'unanime pourpre dont elle Consomme l'abandon du soir Le blanc vol quand on se marie Frôle un regard qu’en rêverie Atteste l'endroit nommé loin Ce lucide contour est trouble Lorsque y plonge horizon témoin Du vent le vertige son double (fragments d'octosyllabes de Stéphane Mallarmé)
Robert Rapilly, jeudi 22 février 2007, à 18:16 [in Sonnets] Aucun commentaire - aucun trackback
Manque d'éblouissement à l'ombre des coffres en fer et des poches séjour hors le temps d'y faire main basse ciel et eau aidons l'hydre à vider son brouillard la vie durant divinité universelle nous crierons au scandale du discrédit l'incapacité des chiffres Grands faits divers Longs faubourgs commun des murs où habitent des provinces de fer lieues d'asphalte à piétiner dehors vers l'improbable sol factice jusqu'au central rien l'endroit n'est pas ici Grands faits divers Or refus incendie défiance où point un instinct de claire justice le don se produit jusqu'à sens d'amonceler la beauté radieuse avec des mots ceux de vérité simple infiniment sur la terre Grands faits divers Du fond d'un destin soucieux une émeute affamée ne se rend l'instant venu bégaie l’injure en des journaux le spectacle quotidien proclamant du vague du gris du médiocre combien sur les remparts tonne peu loin le canon de l'actualité Grands faits divers Nul n'échappe au journalisme (mots de Mallarmé in Divagations, Or)
(texte paru en décembre 2000 dans « An 2001 » / USTL culture)
Robert Rapilly, mercredi 21 février 2007, à 20:01 [in Vrac] Aucun commentaire - aucun trackback
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