Dans le mûrier à soie on entend s'élever
Le murmure d'un ver douillet au mental cool
Boudant ces fruits sucrés qui ne font pas d'alcool
Il fait un bruit mouillé quand il mange, le ver

Mais ça n'est pas la mûre il préfère la feuille
Alors il s'assoupit puis sur sa panse pleine
Tisse un cocon tout rond en baveuse oléine
S'enrouler dans un fil rassure la chenille

On tirera le fil pour coudre au pull-over
Un liseré de soie écrin dans quoi se trouvent
La dame et sa beauté la passion majeure

Morte la dame a pris la soie où se lover
Sur sa tombe un mûrier fut planté, fort au vent
Sans fin murmure un ver soutenant la gageure

(d'après les vers à soie de Roubaud ; rimes strictement pour l’œil)